Christian Rebollo

Venu d’instinct à la course depuis sa plus tendre enfance, Christian a une très longue pratique d’avalage de kilomètres: longue par la durée qui se compte en décennies, sans que cela se ressente le moins du monde sur son éternelle jeunesse, et longue à l’estimation des distances accumulées par ce grand amateur d’ultra-marathons. De sa science de la foulée et de son goût pour l’écriture sont nés plusieurs ouvrages qui abondent en précieuses informations pour les athlètes. Sur le terrain, ce coach esthète vos prodiguera des conseils sur mesure qui magnifieront autant votre style que votre efficacité. Pour la sociabilité, il n’est pas en reste, et ses blagues appartiennent d’ores et déjà à la légende du club.

1. Pourquoi as-tu commencé à courir ?

Quand j’étais petit, j’habitais dans une petite zone pavillonnaire entourée de champs. Dans l’un de ces espaces qui était mon terrain de jeu, j’ai tracé une piste circulaire de quelques dizaines de mètres de diamètre sur laquelle je m’entraînais tout seul. J’avais 10 ans… Je cours ainsi depuis 53 ans, sans interruption, toujours avec le même plaisir même si mes capacités diminuent maintenant avec l’âge.

2. Qu’est-ce qui te fait courir ?

Je ne cours pas pour un motif. La démarche de courir m’est devenue instinctive. Elle m’est aussi naturelle que d’ouvrir un livre ou de m’installer pour déjeuner.

3. Quel est ton plus beau souvenir de course ?

Mon record de vitesse au 100 km de Millau (9h34) durant lequel, au 90ème km, j’ai secouru un homme à la dérive qui vomissait sur le bas-côté et qui voulait abandonner. Je l’ai encouragé à repartir, en courant à ses côtés durant quelques centaines de mètres puis en me mettant devant pour le « tirer » et finalement, lors d’une baisse de régime dans les derniers kilomètres, c’est lui qui s’est placé devant moi pour m’aider à terminer. On a passé la ligne d’arrivée ensemble en se donnant la main.  

4. Quel est ton pire souvenir de course ?

De nouveau à Millau, lors d’un autre 100 km effectué dans le froid. Lors du passage de la première grande côte, autour du 50ème km dans une zone venteuse, j’ai subi (comme tous les athlètes et accompagnateurs en vélo) un violent orage. L’eau froide m’a tétanisé les muscles et mon corps a réagi par une crise de larmes. J’ai dû courir péniblement jusqu’au prochain ravitaillement où j’ai pu me réchauffer et repartir…  

5. Qu’est-ce qui te fait kiffer pendant les entraînements ?

Le fait de retrouver l’équipe, aussi bien pour courir en son sein que pour l’entraîner. J’apprécie beaucoup l’esprit d’équipe et l’émulation au sein d’un groupe. 

6. Si tu étais un accessoire de running, tu serais …. ?

Une montre ! Je ne suis pas un athlète « connecté » ou à la mode mais, en dehors des bonnes chaussures, la montre est pour moi un accessoire essentiel.

 

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