Epreuves par intempéries – courir ou ne pas courir ?

Epreuves par intempéries – courir ou ne pas courir ?

Avec l’arrivée de l’automne, les temperatures baissent et la pluie s’invite lors de nos sorties et de nos compétitions.  Voici la réponse de notre coach Christian à une question que nous sommes tous posées !

Question de Sylvain

Je devais faire un marathon, hier matin, à Saint Mathieu de Tréviers (à 40 km de Montpellier). La veille, la météo annonçait orages et forte pluie. N’ayant pas prévu de vêtement de pluie, j’ai préféré ne pas le faire. Finalement, il a beaucoup plu (avec 6 degrés et du vent) les 2 premières heures et juste couvert les 2 suivantes.

Quelles sont tes consignes, en cas d’intempérie ? Ne jamais tenir compte des prévisions météo et voir sur place, le bon jour ? S’arrêter aux 10km ou semi et se mettre à l’abri ? Acheter des vêtements la veille (veste et pantalon de pluie ?) quitte à les porter pour la première fois le lendemain ? Rester chez soi, plutôt que courir sous la pluie, sans plaisir, et pour éviter une maladie ?

Réponse (avec reprise des questions)

Quelles sont tes consignes, en cas d’intempérie ? 

 

  1. Choisir des vêtements adaptés

Par temps de pluie

  • un t-shirt respirant pour évacuer la transpiration et réduire les frictions sur le torse ;
  • une veste adaptée à la course à pied « coupe-vent et imperméable » ;
  • un cuissard qui sèche rapidement ou un collant par température basse ;
  • une paire de chaussettes techniques pour éviter les irritations et les ampoules avec l’humidité.
  • une casquette à longue visière 

Par temps froid

  • Utilisez la fameuse technique des trois couches qui permet une meilleure isolation du froid et de l’humidité pour le haut du corps.

Portez un bonnet et éventuellement des gants légers (en particulier si vous êtes sujet(e) au syndrome de Raynaud).

  • Les températures très basses (en dessous de -3°C) peuvent se révéler risquées pour vos bronches et votre système cardio-respiratoire en général si vous n’êtes pas habitué à ce type de conditions météo. Dans ce cas, il vaut mieux s’abstenir de courir.

 

  1. Conduite à tenir

Par vent fort, courrez en groupe et relayez-vous régulièrement à la tête de celui-ci.

A la différence d’une épreuve classique sur plat où il est préférable de stabiliser son allure, en cas de vent fort ou tourbillonnant, il vaut mieux courir aux sensations en faisait osciller son allure en fonction de la puissance du vent.

Raccourcissez l’amplitude de votre foulée. Votre équilibre et votre stabilité n’en seront que meilleures.

Les mauvaises conditions météo nous font quelques fois oublier de boire régulièrement : c’est une erreur. Il faut s’hydrater régulièrement, même sans ressentir de sensation de soif.

En fin de compétition, mettez-vous immédiatement à l’abri, changez de tenue et/ou prenez éventuellement une douche bien chaude pour vous réchauffer.

 

Ne jamais tenir compte des prévisions météo et voir sur place, le bon jour ? 

 

Certainement pas ! Il est important d’anticiper au mieux les conditions météo avant le jour J.

Et le matin de la compétition, vous pouvez télécharger une application météo sur votre smartphone. Quant aux précisions heure par heure, elles permettent de gérer au mieux les compétitions longues.

 

S’arrêter aux 10km ou semi et se mettre à l’abri ? 

 

C’est toujours possible et il ne faut pas avoir honte de s’arrêter. En tout état de cause, poursuivre ou arrêter est une décision qui relève de votre libre arbitre. Cependant, pour vous arrêter, choisissez un endroit protégé des intempéries vous permettant ensuite de retrouver facilement vos affaires pour ne pas attraper froid.

 

Acheter des vêtements la veille (veste et pantalon de pluie ?) quitte à les porter pour la première fois le lendemain ? 

 

C’est toujours possible car cela vaut mieux que de débuter l’épreuve mal équipé, cependant tout vêtement ou équipement neuf ou non testé peut se révéler plus ou moins inadapté. 

 

Rester chez soi, plutôt que courir sous la pluie, sans plaisir, et pour éviter une maladie ?

 

Le vent, en particulier, a un impact significatif sur la vitesse de course. En outre, cela nous demande bien plus d’énergie qu’en temps ordinaire.

En conséquence, vous avez deux possibilités :

– vous transformez l’épreuve en sortie longue sans objectif de temps

– vous annulez votre participation en reportant le bénéfice de votre préparation pour une nouvelle épreuve équivalente dans les meilleurs délais.

 

En conclusion

En réalité, notre sport ne connaît pas de saison. En plus de se pratiquer en toute liberté, cette activité physique procure de nombreux bienfaits pour la santé. Elle entretient nos capacités respiratoires, stimule nos dépenses énergétiques et booste notre moral. Au demeurant, si vous ne craignez pas les intempéries, à l’entraînement elles favorisent le travail de résistance. Et en compétition, elles peuvent devenir un facteur de performance, naturellement pas en termes de temps mais en termes de place.

 

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