Eric raconte la Course EDF – Cenis Tour Trail rouge

Tout d’abord, la Course EDF – Cenis Tour Trail rouge c’est 54,6km avec 2950m de dénivelé positif, autant dire qu’il faut faire les entrainements du Lundi 🙂

Eric s’est lancé le 4 Août dernier et l’a finie en 7h31mins ce qui le classe 15eme sur les 183 au départ (dont 162 franchiront la ligne d’arrivée). Il nous raconte sa course:

Pourquoi t’es-tu lancé sur cette course ? 

Une course à 10km de mon lieu de vacances (Bessans, Haute Maurienne)? Quelle aubaine ! je connaissais une partie du parcours, et je voulais rebondir après les deux échecs de l’Ultra Marin du Morbihan et de L’Ultra Trail de la Brie des Morins.

C’était la première fois ? 

Non, je l’avais déjà faite il y a 2 ans mais le parcours était bien différent, 44km et 2300m de dénivelé. On avait un peu de rab pour le même prix cette année. J’ai eu la bonne idée de covoiturer 4 personnes pour lesquelles c’était la première fois, en leur disant, c’est pas très technique, c’est roulant, etc… Sauf que le parcours avait bien changé, ils ont du me maudire pendant toute la course.

Comment s’est passé ton entrainement ? 

J’ai capitalisé sur le fond réalisé pour l’ultra marin, j’ai un peu relâché ensuite. J’avais deux bonne semaines dans les jambes et une semaine à la montagne avant avec 75km de course et de la rando avec le petit sur le dos. Je n’étais pas dans une fraicheur optimale mais je voyais cette course comme un tremplin vers les deux objectifs suivants. Mais j’avais repéré quelques passages du parcours et ça aide vraiment, on sait exactement où on va, on n’est surpris par aucune difficulté.

As-tu suivi un régime alimentaire particulier ? 

Le fromage est bon dans le coin… J’ai pris un demi gateausport au chocolat avec des pépites le matin, c’est quand même bon ces conneries là et ça se digère bien !

Avant la course tu étais stressé ou plutôt zen ? 

Plutôt zen, même si j’avais la pression des abandons précédents ! Je pensais à ce qu’Estelle et William allaient dire si je mettais le clignotant à droite une troisième fois de suite !

Quelle était ta plus grande crainte ?

Ne pas terminer ! Mais surtout la première montée, 1000m de D+ sur 3-4km, dès le troisième kilomètre, un sacré morceau pour le petit déjeuner.

Est-ce qu’elle s’est révélée vraie ? 

Non pas du tout, j’ai avalé la première montée assez vite, j’ai mis moins d’une heure pour monter les 1000m, en perdant peu de temps sur les plus rapides. Mais j’aurai du craindre la dernière montée, 650m très très raides, en plein soleil.

Avec quels équipements as-tu couru la course (chaussures, sac, vêtement…)? 

Un sac d’hydratation avec une poche à eau de 1,5l, chaussures de trail, cuissard de trail pour éviter les frottement ! J’avais embarqué des barres énergétiques et des compotes et des pastilles à mettre dans l’eau pour les apports en sels minéraux. J’avais décidé de ne pas prendre de bâtons. Pendant toute la première montée, je les voyais tous avec leurs bâtons et ils étaient parfois surpris que je n’en ai pas. Dans ma tête je n’arrêtais pas de me dire : « les bâtons c’est pour les c…, les bâtons c’est pour les c… »). Puis dans la dernière montée, je me disais « espèce d’abruti, tu ne serai pas mieux avec des bâtons là hein?? »)

Quel est ton plus beau souvenir pendant la course ? 

Au ravito du km 33, je me suis arrêté bien 10 minutes car Paul était là et voulait profiter du ravito pour grignoter un petit encas et quand je suis reparti en courant il a voulu se lancer sur la course. Puis l’arrivée, quand je suis allé me mettre les jambes dans le torrent très froid. Le pied!

Par quels états émotionnels es-tu passé ?

Hyper serein pendant 44km, je me disais que tout allait très bien, que j’étais même un peu en avance sur mon objectif. Puis la dernière montée m’a achevé, j’y ai bien perdu 30 minutes facile à marcher à 2 à l’heure littéralement et à devoir m’arrêter à chaque petite zone d’ombre ou ruisseau pour me rafraichir. Heureusement je savais exactement combien de km elle durait et le profil et ça m’a aidé à avancer, dans ma tête je faisais le décompte de ce qu’il restait.

Par quels états physiques es-tu passé ? 

J’avais les jambes très raides  au départ avec l’entrainement de la semaine, ça tirait fort sur les mollets dans la montée. Puis ça s’est libéré petit à petit et je me suis senti super pendant 44km. Dans la dernière montée, j’ai mal anticipé l’effort et j’ai fais une hypoglycémie, j’avais les jambes lourdes, la sensation d’avoir une meule de Beaufort dans chaque fesse, j’ai pris un coup de chaud et le cœur qui battait fort. Je me suis assis à l’ombre, me suis trempé dans un ruisseau sur le parcours et j’ai mangé. Je suis bien reparti ensuite et j’ai fais une belle descente. J’ai quand même fini par me prendre une énorme gamelle dans les derniers km mais tellement pressé d’arriver je n’avais même pas remarqué mon genoux en sang, la bénévole à la fin me l’a signifié.

Qu’est-ce que tu as trouvé le plus difficile dans cette course ?

Des descentes très techniques et variées (passages avec des câbles, des sous bois pleins de pierres et de racines, et des pentes de télésièges avec des pourcentages pas possible), une dernière montée avec de forts pourcentages et en plein soleil !

Quels conseils donnes-tu à ceux qui voudraient se lancer sur cette course ?

Si vous êtes dans le coin en vacances c’est un super trail, super ambiance, superbes paysages, des distances pour tous les goûts !

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