Le marathon de Valence de Charline

Levés à 6h du matin avec mon chéri et en même tant que les voisins et 16000 autres coureurs à Valence ce dimanche 15 novembre 2015. Cela nous laisse le temps de manger, de se préparer tranquillement et de se rendre sur le lieu du marathon (presque) sans stress (je stress depuis 3 jours).

A l’arrivée, on nous ouvre les portes des toilettes. C’est parfait, ça commence bien. On prend connaissance des lieux. On aperçoit la ligne d’arrivée. Notre objectif dans quelques heures. On s’échauffe. L’ambiance monte. Un bisou et chacun part dans son sas de départ.

Je discute avec 2 françaises. On a le même objectif. Du coup, on se cale derrière le meneur d’allure 4h15. Oups, petite envie pressante de dernière minute. Les toilettes sont juste à côté. J’hésite à y aller. Je pense au frère d’une de mes copines à qui il est arrivé une mauvaise histoire. J’y vais. J’ai bien bien fait. Je me remets dans le sas juste à temps pour la minute de silence suite aux attentats. Une minute pleine d’émotions. Difficile de retenir ses larmes.

Et c’est parti…trop vite ! Je vais trop vite ! Il faut que je me cale sur 6mn au km mais tout le monde va trop vite. On me double de tous les côtés. J’essaie de ralentir. Impossible d’aller moins vite que 5″45. Je vais en baver. Je suis en train de faire ce qu’on m’a dit de ne surtout pas faire !

Les 20 premiers km se passent sans embûche mais au 24ème la tête prend le relais. Déjà !! On m’avait dit que c’était au 30ème ! Je vais en baver ! Ça y’est tout est dans la tête. « Reste sur ton allure et attend de voir ce qu’il va se passer au 30ème ». 27, 28 km…ouch, je suis dans le dur ! « Aller, plus que 10km. Au 40ème, tu seras quasi marathonienne. »

34ème km. Que s’est-il passé pendant ces 4 km ? Aucune idée, je n’ai rien vu passer. Mes jambes sur mode automatique (mes cuisses surtout, dures comme du bois) sinon le reste va bien.

35ème km, le décompte commence. Plus que 7 ! C’est ça le mur dont tout le monde parle ?! J’ai l’impression de galérer, de me traîner comme une grand-mère alors que je suis passé à 6mn au km. Je commence à doubler. C’est dur pour tout le monde. Ça marche de tous les côtés. Certains sont blessés, écroulés par terre. Ne pas les regarder, rester concentrée.

38ème km, ma contracture au mollet se réveille. Je l’ignore. Je respire et j’avance. C’est tout ce qui compte.

40ème km, ça y’est…je suis marathonienne. Rien ne peut plus m’arrêter. Les supporters redoublent d’encouragements. C’est parfait pour tenir. J’accélère même. Je parcours les derniers mètres pratiquement sur l’eau au milieu de cette architecture que j’adore. Un petit coucou pour la photo souvenir. Je lève les bras. C’est fini ! STOP….

Mes jambes ne répondent plus. Qu’est-ce qui se passe ?! J’ai du mal à avancer. Ça y’est, je comprends… J’adopte la démarche marathon….

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